Les biocarburants sont une nouvelle alternative aux carburants fossiles dont les réserves s’épuisent années après années. La fabrication du biocarburant se fait à partir de matériaux organiques non-fossiles. Rouler au biocarburant permet de limiter les gaz à effet de serre. A contrario depuis leur apparition nous avons, tous ou presque, entendu parler de l’impact nocif sur la planète de ces biocarburants : afin d’augmenter les surfaces agricoles, certains pratiquent la déforestation de masse. En conséquence, ils libèrent une importante quantité de gaz à effet de serre.
On sait également que les bio-carburants traditionnels prennent de plus en plus le pas sur les cultures nourricières de la planète. La rentabilité plus importante de la culture des huiles qui entrent dans la composition des biocarburants incitent à la transformation des cultures céréalières en culture de soja, d’huile de palme ou de canne à sucre.
L’Union Européenne croit encore aux biocarburants et demande à l’ensemble des états membres d’incorporer 5,75 % de biocarburants dans les carburants classiques. Cet objectif devra être atteint au 1er janvier 2012. Cette confiance en l’avenir nous incite à aller voir de plus près les innovations qu’offre le marché des biocarburants.
La réunion a pris une certaine avance sur ce terrain !
Une jeune entreprise, Bioalgostral, spécialisée dans la culture de micro-algues, a en effet proposé une alternative aux biocarburants traditionnels.
Pour cela, elle produit des algues en bassin et les nourrit des nutriments contenus dans les eaux usées des stations d’épuration. Une fois les algues récoltées, elles sont raffinées pour produire un biocarburant. La réunion est le lieu idéal pour cette culture, puisqu’elle offre un ensoleillement important et régulier toute l’année. Les micro-algues utilisées ont démontré une capacité énergétique et un rendement de production bien supérieur au colza, soja, huile de palme…
La réunion et Bioalgostral se placent donc en précurseurs de ce nouveau biocarburant, qui intéresse déjà de grands groupes industriels comme IVG GmbH (laboratoire allemand), PSA et EADS. En effet, ce dernier, avait collaboré avec IVG GmbH et Bioalgostral pour associer un carburant 100 % alogodiesel et un avion bimoteurs lors d’un vol à Berlin. Test réussi !
Cette 3e génération de bio-carburant, devrait prendre une dimension pré-industrielle (5 à 10 ha) dès cette année. L’algodiesel pourrait remplacer le carburant traditionnel sur toute l’île de la réunion d’ici 3 ans. Une bonne nouvelle quand on sait que La Réunion envisage une autonomie énergétique dès 2030.
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